L'invasion extraterrestre 2 by Stine Robert Lawrence

L'invasion extraterrestre 2 by Stine Robert Lawrence

Auteur:Stine, Robert Lawrence [Stine, Robert Lawrence]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantastique, Jeunesse
Éditeur: Fait maison
Publié: 1999-01-05T23:00:00+00:00


13

Un froid de glace me pénétra jusqu’aux os. « Non, non, pensai-je, ne te laisse pas faire ! Ne laisse pas cette créature s’emparer de toi ! »

Luttant pour dominer la vague de panique qui me submergeait, je tentai une feinte : je fermai les yeux et je me laissai tomber sur le sol comme si je perdais connaissance.

Aussitôt, la douloureuse sensation de froid disparut. J’entendis Mme Berkman pousser une exclamation de surprise. Sans lui laisser le temps de réagir, je roulai sur le côté, sautai sur mes pieds et fonçai droit devant moi.

Elle tendit les bras pour me retenir. Trop tard. Je lui avais échappé !

Mais ma course fut vite ralentie, tant les coulisses étaient encombrées de caisses, de panières, d’éléments de décor et d’accessoires divers. Faute de mieux, je me dissimulai derrière un rideau. J’entendis les voix des policiers tenant leur conférence, interrompus de temps en temps par des applaudissements.

Il fallait absolument que je leur parle ! Il fallait leur révéler l’affreuse vérité sur la principale et notre professeur de sciences ! Mais comment ?

Si je retournais là-bas, Mme Berkman me sauterait dessus avant que j’aie eu le temps de prononcer un mot !

Rampant derrière un décor de buissons en carton, je tentai de rejoindre l’arrière de la scène.

— Jack ? appela Mme Berkman d’une voix rassurante. Tout ira bien, Jack ! Tu verras, ça ne fait pas mal !

Je m’immobilisai. Aux mouvements des rideaux, je devinai qu’elle n’était pas loin.

« Ne bouge pas, Jack ! » m’ordonnai-je à moi-même. Du regard, je cherchai une meilleure cachette. Si je restais là une minute de plus, je serais pris.

— Jack ? Où es-tu ?

Elle approchait !

Je remarquai alors une grande malle poussiéreuse. Était-elle vide ?

Sans bruit, je rampai jusque-là et soulevai le couvercle. Une âcre odeur d’antimite et de moisi me saisit à la gorge. La malle était pleine de vieux costumes.

— Jack ? Allons, cesse ce petit jeu de cache-cache !

Elle était tout près ! Je n’avais pas le choix. Je me glissai dans la malle et m’enfouis sous le tas de vêtements.

— Jack ? Jack ?

Sa voix paraissait venir de très loin, maintenant. J’étouffais, et l’odeur me rendait malade. Mais je savais que la principale était là, à deux pas. Ce n’était vraiment pas le moment de me faire remarquer ! Le bruit de ses pas résonna tout près, puis s’éloigna. J’entendis vaguement les voix des policiers répondant à des questions de l’auditoire. Je soulevai prudemment le couvercle de la malle. Je vis alors que j’étais juste à l’arrière de la scène. J’aperçus les deux hommes, assis à une table, penchés vers les micros. J’aurais peut-être le temps de bondir jusqu’à eux et de parler avant que…

La sueur me dégoulinait sur le front, et j’avais la nausée. Je ne pouvais pas rester dans cette malle infecte une minute de plus.

Les deux policiers se levèrent, les applaudissements éclatèrent. La conférence se terminait, c’était le moment ou jamais !

Mme Berkman revint sur la scène et serra la main aux conférenciers.



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